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Le Pardon (Page 2)

La 3e étape, c’est l’étape de la réconciliation. C’est l’étape durant laquelle on se réconcilie d’abord avec soi-même, puis et le cas échéant avec la personne qui nous a fait du mal. Pourquoi on parle de se réconcilier avec soi-même ?

 

On est dans l’aspect du pardon humain. Et il ne faut pas oublier que dans les relations humaines on doit tenir compte de l’aspect psychologique. Parce que bien souvent, quand on a du mal à pardonner à autrui, ce n’est pas toujours en raison de la rancune et de la haine ! C’est aussi, dès fois, parce qu’on a du mal à se pardonner à soi-même, parce qu’on se prend une part de responsabilité dans la faute. Dans ce cas-là, psychologiquement, on ramasse la culpabilité sur nous-mêmes et au lieu que c’est nous qui pardonne, nous devenons celui ou celle qui a besoin d’être pardonné. D’où le pardon doit être un processus interne d’abord. Nous devons apprendre à nous pardonner, ce qui va nous permettre de nous réconcilier avec nous-mêmes pour pouvoir nous réconcilier avec nos frères, nos sœurs, et nos prochains d’une manière générale.

 

Se réconcilier ne veut pas forcément dire oublier la faute, mais il veut dire, faire taire la dispute, la querelle, le conflit et éliminer l’opposition qui nous séparait. Se réconcilier avec une personne qui vous a fait du mal, après lui avoir accordé votre pardon, ne veut pas dire non plus emménager sous le même toit avec.

 

La réconciliation, c’est le fait de régler le différend qui vous oppose en passant l’éponge et en tournant la page. Si la faute peut être réparée ou a été réparée, il n’y a pas non plus besoin de pardon. Le pardon est accordé là où une faute ne peut être réparée ou réglée.

 

Quels sont les bienfaits du pardon ?

 

Certaines personnes considèrent le pardon comme une faiblesse. Mais comme nous l’avons dit tantôt, ne pas pardonner conduit à la haine, qui elle-même est le moteur de la vengeance. Or il se trouve que les personnes qui pensent que le pardon est une faiblesse, sont généralement les personnes qui aiment se venger. Parce que ne pas pardonner, c’est vouloir aller chercher la dette qui nous est dû, c’est-à-dire vouloir se faire justice soi-même, pour faire payer l’autre en retour.

 

Mais tant qu’on n’a pas reçu la réparation de cette faute, on est dans la souffrance, dans la colère et dans la haine. On a une douleur interne qui ne s’estompe pas ; notre cœur est troublé.

 

Donc le premier bienfait du pardon, c’est de faire cesser cette souffrance et cette douleur qui ronge notre être intérieur. C’est de débarrasser notre cœur de la colère et de la haine, c’est de guérir notre âme des émotions négatives, suscitées par cette rancune. Or nous savons qu’il est dit : « Un esprit sain, dans un corps sain. » Comment notre corps peut-il être sain, quand notre esprit est malade, contaminé par la haine et est en colère perpétuelle ?

 

D’où le deuxième bienfait du pardon, c’est la liberté. Quand on pardonne on se libère de la rancune, de la colère et de la haine. On libère notre cœur et notre être. On se libère des émotions négatives générées par ces sentiments. Et par la même occasion, on offre aussi la liberté à la personne fautive, parce qu’on le libère du poids de la culpabilité.

 

En tant que chrétiens, nous pouvons savoir mieux que quiconque comment la culpabilité peut être pesante sur la conscience, surtout quand nous péchons contre Dieu. Et nous savons aussi comment est précieuse la liberté que nous ressentons quand Dieu nous pardonne, donc nous libère du poids de nos péchés.

 

Donc n’est-il pas aussi convenable, que nous libérons nos frères et nos sœurs du poids de leur culpabilité envers nous ? Ce poids qui pèse sur la conscience de certaines personnes, jusqu’à les pousser au suicide. On a le cas flagrant de Judas, dans la Bible, disciple de Jésus-Christ ; mais il était tellement rongé par le remord et la culpabilité, il alla se pendre. Donc tout ça pour dire comment la culpabilité peut être pesante, et représenter un fardeau, une chaîne pour quelqu’un ! Pardonner une personne peut revenir à le libérer de cette chaîne, de ce fardeau.

 

Dans l’église, le poids de la culpabilité pousse les frères et les sœurs à abandonner les assemblées, jusqu’à même abandonner complètement l’église de Jésus-Christ et perdre la foi. Simplement parce que ces frères et ces sœurs, bien qu’ayant eu accès au pardon de Dieu après avoir commis une faute, peu importe la gravité de cette dernière ; mais ils font quand même face à un mur lorsque le pardon doit venir des autres membres de ladite assemblée.

 

L’assemblée dans laquelle, nous sommes censés être des frères et sœurs dans la foi, qui s’aiment d’un amour fraternel ; pourtant cette assemblée-là, bien souvent, peut montrer beaucoup d’incompréhension, de manque de compassion et d’empathie ; pour refuser le pardon et donc libérer ces frères et ces sœurs, qui pourtant sont entrain de porter un lourd fardeau sur leur épaule.

 

Le but premier du pardon c’est de libérer. Là où le pardon règne, il y a la liberté ; mais là où il n’y a pas de pardon, il y a l’esclavage et les chaines. Or, en tant que chrétien, si Christ nous a libéré de l’esclavage du péché en nous accordons son pardon divin, il nous incombe à notre tour de libérer nos frères et nos sœurs du poids de la culpabilité qui les ronge, en leur accordant notre pardon.

 

Le pardon, c’est l’un des plus grands mystères de Dieu !

 

Maintenant, faisons un petit récapitulatif de tout ce qui a été dit jusqu’ici.

 

Le pardon n’intervient seulement que s’il y a un contentieux (un différend, un conflit, une querelle), qui mérite réparation ; ce besoin de réparation crée une dette. Et puisque pardonner c’est « donner complètement, remettre », donc si nous devions donner une autre définition du mot pardon, on pourrait dire que : « le pardon, c’est accepter de remettre à quelqu’un la dette qu’il a envers soi ! », c’est-à-dire de ne pas lui demander de payer sa dette, mais au lieu de ça de l’effacer comme si cette personne ne nous devait plus rien.

 

Nous avons dit aussi, que le moteur du pardon c’est l’amour, et qu’aimer, c’est pardonner. Dans le sens inverse, ne pas pardonner c’est laisser entrer en nous la haine, qui est le moteur de la vengeance.

 

Rien que sur la base de ce que nous avons appris en regardant le pardon sur le plan humain, nous pouvons déjà comprendre et appréhender le pardon divin.

 

Car en effet, dans l’aspect divin du pardon, qu’est-ce qui crée le contentieux entre l’homme et Dieu ? C’est le péché. « Car tous ont péché et sont privés de la grâce de Dieu » Romains, chapitre 3, le verset 23. L’homme a péché, et a voilé la loi divine ; la justice de Dieu demande réparation pour cette faute ; d’où le péché de l’homme crée une dette qu’il doit payer envers Dieu.

 

Or la dette, le contentieux, c’est le différent, la querelle, ce qui crée l’opposition entre l’homme et Dieu. C’est pourquoi que l’apôtre Paul dit quelque part que le monde est inimitié de Dieu, le mot inimitié qui signifie ennemi, et qui a aussi le sens d’opposition.

 

Aimer c’est pardonner, nous avons dit. Donc si Dieu accepte de nous pardonner c’est par amour qu’il le fait. Car le pardon ne s’obtient pas sur une base méritante. C’est l’aspect de grâce du pardon, comme nous l’avons déjà vu. C’est par amour que Dieu a donné son Fils, pour le salut de l’humanité, Jean, chapitre 3, le verset 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… » Dieu nous pardonne, non pas parce que nous méritons d’être pardonné, par amour pour lui-même : « C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi. » dit l’Éternel, Esaïe, chapitre 43, le verset 25.

 

Et nous avons dit aussi que la personne fautive n’était pas toujours en capacité de payer sa dette ; l’aspect de grâce du pardon, permet de remettre à quelqu’un sa dette, alors qu’elle est en incapacité de la payer. Une grâce étant une faveur non méritée. Donc ce qui explique pourquoi le salut de Dieu est une grâce accordée aux hommes. Éphésiens, chapitre 2, le verset 8 : « c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. ».

 

La grâce est accordée de manière unilatérale. C’est Dieu qui décide de faire grâce à travers son pardon, par compassion et par amour. Donc c’est pour cela que, pardonner commence avec une décision comme nous l’avons dit tantôt. Prendre la décision de pardonner. Et la Bible nous montre cette résolution de Dieu dans Romains, chapitre 5, le verset 8 : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »

 

Cela veut dire que, dans le contentieux qui oppose l’humanité à Dieu depuis ses origines, c’est Dieu qui a fait le premier pas pour régler le différend, le conflit et faire taire la querelle. Cela nous rappelle en quelque sorte les paroles des 70 semaines de Daniel. Nous sommes en Daniel, chapitre 9, le verset 24 : « Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle… ».

 

Faire cesser les transgressions et amener la justice éternelle, c’est en d’autres termes mettre fin une fois pour toute à l’élément perturbateur qui empêche à l’homme d’être en harmonie avec Dieu : le péché, la source de l’opposition et du différend.

 

Et de même qu’en pardonnant notre prochain, nous le libérons de sa culpabilité, de même que le pardon de Dieu, dans nos vies, nous libère des chaines et de l’esclavage du péché et nous rend libre à l’égard de la justice divine. Ainsi, nous avons plus peur du jugement de Dieu. Parce que comme nous l’avons vu auparavant, la vengeance est le bras armé de la justice. Dieu se venge de ses ennemis parce qu’ils sont coupables devant sa justice.

 

Mais l’enfant de Dieu qui est justifié, en Jésus-Christ, ne vient pas en jugement, il est couvert par la grâce. Cette grâce lui permet d’échapper à la colère de la vengeance. Cela nous rappelle encore un autre récit. La nuit de la libération du peuple d’Israël en Egypte. Nous sommes en exode, chapitre 12 : « le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte. »

 

La colère de Dieu était dirigée envers les égyptiens ; elle les a atteint et les a frappés par son bras qui est la vengeance. Mais la vengeance a épargné les enfants d’Israël, à cause de la présence du sang sur le linteau et les deux poteaux de leurs portes. Et ce sang, c’est le principal facteur qui diffère le pardon humain du pardon divin. C’est ce qui fait que le pardon divin est parfait, là où le pardon humain est imparfait.

 

Parce que quand les hommes pardonnent, ils ne pardonnent pas parce que la dette a été réglée. Mais ils pardonnent en tournant la page, c’est-à-dire en prenant la décision de radier cette dette. Donc même s’il y a pardon, il y a quand même un vide quelque part. De plus, l’être humain n’a pas la capacité d’oublier totalement, à volonté, une faute subie.

 

Mais quand Dieu pardonne, non seulement il efface nos péchés (Esaïe 44, verset 22), il oublie la faute (Hébreux 8, verset 12) et la dette a été entièrement réglée. Comment ? Á travers le sang de Jésus. Que dit la loi ? La loi dit : Le salaire du péché c’est la mort (Romains 6, verset 23) ! Donc pour pouvoir pardonner à l’homme, Dieu n’a pas radié la dette du péché de l’homme ; il a de préférence payé la rançon devant sa justice, en envoyant Jésus-Christ dans une chaire semblable à celle du péché, afin de mourir à la place des pécheurs comme vous et moi. Donc Dieu a donné son Fils, son sang a coulé à la croix, ce sang qui est le principe de la vie (Deutéronome, chapitre 12, le verset 23). Le sang de Jésus a été offert en rançon devant la justice divine pour justifier les pécheurs (Romains, chapitre 5, le verset 9). C’est le principe, une vie, pour une vie. Donc contrairement aux hommes, quand Dieu accorde son pardon, la dette est réglée et effacée. Le contentieux n’existe plus. Et l’enfant de Dieu qui bénéficie de ce pardon est devenu totalement libre.

 

Ce pardon qui rend libre, qui règle le différent, permet au croyant, alors d’être réconcilié avec Dieu, étant donné que l’inimitié, ce qui créait l’opposition, la barrière entre l’homme et Dieu a été enlevée. Le croyant devenu libre, par le pardon, n’a plus peur de la justice divine grâce à la couverture du sang, et n’a plus peur de s’approcher de Dieu, puisqu’il y a eu réconciliation et paix.

 

Donc en un mot Dieu accorde le pardon, pour que nous soyons réconciliés avec lui, pour retrouver la paix et la communion de l’homme et de son Dieu, tout en enlevant l’inimitié.

 

Ce qui nous amène à notre texte d’or pour l’étude de ce matin, que nous trouvons le livre de Colossiens, le chapitre 3 et le verset 13 : « De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. »

 

Donc si le pardon de Dieu nous permet de nous réconcilier, son pardon nous libère des chaînes de nos péchés, et nous permet d’être en harmonie, en communion et en paix avec lui. A plus forte raison, si nous voulons être de parfaits imitateurs de Christ, en tant que croyant ou croyante, nous devons plus que jamais pardonner à notre prochain, retrouver la paix dans nos familles, la communion et l’amour fraternel dans nos assemblées.

 

Nous devons renvoyer libre ceux qui sont encore enchainés dans cœurs, en leur accordant le pardon ; parce que la puissance du pardon, c’est de procurer la liberté et la paix. C’est pourquoi j’ai dit tantôt que le pardon était l’un des plus grands mystères de Dieu !

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